Symptômes
Les symptômes classiques sont la douleur et le saignement qui sont déclenchés par l’exonération. La douleur peut être particulièrement intense, perdurer pour plusieurs heures et créer une appréhension d’aller à la selle.
Cette douleur est aussi à l’origine d’un spasme du muscle responsable de la continence anale (sphincter). Le spasme persistant empêche une bonne vascularisation de la marge anale et la cicatrisation de la fissure installant donc un cercle vicieux.
Comment est-il fait le diagnostic ?
Le diagnostic est purement clinique. Toutefois la douleur intense de fois peu rendre difficile d’écarter les plis radiés de l’anus pour visualiser la fissure. Dans ce cas là un examen sous anesthésie générale sera nécessaire.
Quel traitement ?
Les trois piliers du traitement de la fissure anale sont :
- Traiter la douleur
- Améliorer le transit intestinal afin d’éviter la constipation mais aussi la diarrhée
- Traiter directement la fissure avec un traitement médicamenteux ou, en cas d’échec de celui-ci, un traitement chirurgical
Traitement non chirurgical
Le traitement non chirurgical utilise :
- ou simplement des crèmes locales cicatrisantes
- ou des crèmes spécifiques qui agissent sur le spasme du sphincter et permettent son relâchement et donc la guérison de la fissure. Il s’agit des inhibiteurs calciques et des dérivés nitrés. Ces crèmes ne sont pas remboursées par le Sécurité Sociales et restent assez chers.
Traitement chirurgicale
Etant donné que la chirurgie est liée à un risque, aussi si faible (<10%), d’incontinence anale, elle reste le traitement de dernier recours.
Les techniques chirurgicales sont :
- Fissurectomie : ablation de la fissure pour avoir des berges saines qui cicatrisent plus facilement. Eventuellement la fissurectomie peut être accompagnée par un lambeau d’abaissement rectale afin de couvrir la cicatrise (plus large de la fissure initiale) avec du tissu en meilleur état et mieux vascularisé (anoplastie). L’ablation de la fissure permet aussi l’asportation du tissu fibreux qui souvent peut l’accompagner (marisque). Les délais de cicatrisation peuvent être assez long (6-8 semaines)
- Sphinctérotomie partielle latérale interne : cette intervention consiste à sectionner partiellement le sphincter interne pour le faire relâcher et donc favoriser la guérison de la fissure. L’incision est faite à distance de la fissure qui n’est pas touchée ou juste biopsiée. Dans ce cas l’amélioration de la douleur est rapide (environs 1 semaine).
- Fissurectomie et Sphinctérotomie partielle interne : combinaison des deux interventions précédentes. Dans ce cas là il y aura l’ablation de la fissure et au même temps la section partielle du sphincter au niveau du lit de la fissure.
Le choix de la technique chirurgicale est évalué cas par cas par le chirurgien (degré d’hypertonie sphinctérienne, présence d’une volumineuse marisque sentinelle, etc.).
Votre journée à l'Hôpital
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Conseils postopératoires
A la sortie de l’Hôpital vous aurez une ordonnance pour réaliser des soins locaux avec un savon et une pommade cicatrisantes. Des antalgiques seront aussi prescrits.
Une particulière attention est mise sur l’amélioration du transit intestinale afin d’éviter la constipation mais aussi les selles liquides. Pour cette raison il faudra faire attention aux règles hygieno diététique (boire beaucoup d’eau, manger d’avantages des fruits et des légumes et éventuellement prendre des laxatives).
Un RDV postopératoire de contrôle vous sera fixé.