Généralités
La présence de fièvre, de frissons ou de sueurs, l’existence d’un diabète, ou la prise d’anti-inflammatoires non stéroïdiens dans les jours précédents sont autant de facteurs de gravité devant faire consulter en urgence.
En cas de doute diagnostic avec une autre cause de douleur péri-anale, toujours se référer à un avis médical et éviter l’automédication.

Traitement
Il s’agit d’une urgence chirurgicale. Comme tout abcès, le traitement est avant tout l’évacuation de la collection purulente. Celle-ci s’effectue sous anesthésie (générale ou rachi-anesthésie) en urgence au bloc opératoire. Il s’agit d’une intervention courte (mois de 30 minutes). L’exploration recherche la cause de cette suppuration anale (fistule) afin d’éviter une récidive. La pose d’un drain ou « séton » au niveau du trajet de fistule (si retrouvé) permet d’évacuer l’infection et de prévenir une récidive précoce ainsi que de limiter le risque de lésion de l’appareil sphinctérien.
En cas de cellulite locale ou extensive, une antibiothérapie à large spectre s’impose, en hospitalisation et éventuellement relayée à domicile lors de la sortie. la présence de gangrène des tissus cellulo-graisseux au niveau du périnée peut nécessiter une résection cutanée plus ou moin étendue, afin d’arrêter la propagation de l’infection.
La durée d’hospitalisation varie en fonction du niveau de gravité de l’atteinte initiale. En cas d’abcès simple, une sortie le jour même ou le lendemain de l’intervention est envisageable.
Suivi opératoire
Les patients sont revu en systématique de manière précoce en postopératoire.
La présence d’un drain posé lors de l’intervention initiale nécessite la plupart du temps une reprise chirurgicale « à froid » pour retirer le drain et traiter la fistule afin de prévenir tout risque de récidive. Une IRM de l’appareil sphinctérien est souvent réalisé avant toute reprise chirurgicale.
A l’inverse, si la fistule à l’origine de l’abcès n’est pas retrouvée à l’exploration initiale, c’est que le trajet s’est refermé spontanément. La cicatrisation ne pose alors aucun problème sous couvert d’une hygiène locale adaptée. Aucun bilan complémentaire n’est réalisé le plus souvent. Le risque de récidive est augmenté dans ce cas et les symptômes devant pousser à une nouvelle consultation sont expliqués au patient.